Conférenciers invités

Qualité de l’air dans le transport ferroviaire 

Karine Pajot, Alstom, Saint Ouen

Même si la qualité de l’air ne cesse de s’améliorer dans les zones urbaines de nos pays occidentaux, ces dernières décennies, les seuils « qualité de l’air » sont toujours dépassés dans l’air extérieur partout dans le monde (particules, dioxyde d’azote, ozone, …).
Alors que le transport ferroviaire est une solution de mobilité durable avec un faible impact sur le changement climatique et une faible contribution aux émissions de polluants dans l’air, plusieurs études ont montré des concentrations de particules préoccupantes dans l’air des Enceintes Ferroviaires Souterraines (EFS). L’analyse bibliographique montre que les concentrations élevées de particules sont dues à des phénomènes d’abrasion liés à l’activité ferroviaire (freinage, contact roue/rail, contact pantographe/caténaire, érosion du ballast). En effet, la composition chimique des particules présente un ratio élevé d’éléments métalliques (principalement du fer) et de carbone.
L’exposition du public à une mauvaise qualité de l’air doit être un sujet de préoccupation dans les zones urbaines y compris dans les enceintes ferroviaires. Afin de répondre aux défis de la qualité de l’air, Alstom, constructeur ferroviaire, met en œuvre une approche globale et robuste basée sur la caractérisation de la qualité de l’air, l’identification des sources et limiter les émissions à la source. Si cela s’avère insuffisant, des solutions additionnelles sont proposées de type captation, destruction, dilution des polluants, par exemple.

Biographie

Karine PAJOT est Responsable Qualité de l’Air chez Alstom et coordinatrice du programme R&D BREAQ. Avant de rejoindre Alstom et après une thèse de doctorat sur la pollution photochimique, Karine PAJOT a travaillé à la Commission Européenne auprès du JRC (Joint Research Center) à Ispra (Italie) sur la modélisation de la pollution atmosphérique puis chez Stellantis comme ingénieure de recherche et spécialiste dans les concepts innovants de dépollution et les problématiques Qualité de l’Air.

Dynamique des contacts frottant,

une histoire d’échelles

Francesco Massi, La Sapienza, Rome, Italie

Le contact entre surfaces en mouvement relatif est une entité vivante et évolutive, soumise à des conditions aux limites transitoires et influencée à la fois par la réponse dynamique macroscopique du système et la dynamique locale à l'interface. D’autre part, les vibrations induites par les contacts sont à la base d'incontournables phénomènes naturels et technologiques : les séismes, la perception tactile, le crissement de systèmes de freinage, le broutement, ne sont que quelques-uns des phénomènes naturels ou artificiels provoqués ou affectés par les vibrations induites par frottement.

La « dynamique d’un contact frottant » est le résultat d’un mariage entre phénomènes ayant des échelles temporelles et spatiales caractéristiques très différentes : partant de la réponse quasi-statique en frottement d’un contact (secondes voir minutes - millimètres voir kilomètres), jusqu’à la réponse dynamique du système (Hz voir kHz – millimètres voir mètres), passant par des mécanismes d'accommodation plus rapide tels que la génération et propagation d'ondes de surface (kHz voir GHz – nanomètres voir millimètres).  Seule la compréhension de la complémentarité et des interactions entre ces différentes échelles permettra une prise en charge et maitrise de phénomènes qui sont aujourd’hui hors de notre contrôle et compréhension.

 Biographie

Francesco Massi est actuellement Professeur au Département d’Ingénierie Mécanique et Aérospatial de l'Université de Rome « La Sapienza ».  En 2003 il a reçu le diplôme en Ingénierie Mécanique à « La Sapienza », suite à une période de recherche à la « Carnegie Mellone University » de Pittsburgh.  Il a ensuite obtenu le grade de docteur en "Mécanique théorique et appliquée" à l'Université de Rome "La Sapienza" en 2006, parallèlement au grade de Docteur en Génie Mécanique à l'INSA de Lyon.

De 2007 à 2012 il a occupé le poste de Maître de Conférences à l’INSA de Lyon avant de rejoindre « La Sapienza » en tant que Professeur associé. Actuellement membre du comité directif de l’Association Italienne de Tribologie, il est activement impliqué dans différents comités, journaux et projets visant à la diffusion de la tribologie dans le milieu académique et à son transfert technologique dans l’industrie. Ses activités de recherche traitent de la tribologie, de la dynamique et de la biomécanique.